Il y a des endroits qu’on découvre un peu par hasard, sur un panneau routier ou via une recommandation marmonnée autour d’un café. Et puis on s’y rend, sans trop d’attentes, juste pour prendre l’air. La réserve naturelle de Furfooz, c’est exactement ça. Une jolie claque verte, un coin suspendu, discret et riche, où j’ai un peu oublié le temps… et mes mails.
Le sentier démarre en douceur, mais très vite, je me retrouve à grimper à travers une petite forêt touffue, le sol craquant sous mes chaussures. L’air sent la mousse, les feuilles humides, et cette odeur de pierre chaude qu’on ne trouve que sur les plateaux calcaires. Je ne suis pas seul : les oiseaux me tiennent compagnie, et un lézard me regarde passer avec un air de dire « tu n’as pas choisi le meilleur jour pour le noir intégral ».
Mais très vite, la vue se dégage. Et là, la Lesse apparaît, en contrebas, douce et calme, serpentant comme une aquarelle. Silence. Rien que le bruissement des feuilles. Je suis déjà conquis.
Furfooz, ce n’est pas juste une balade : c’est 14 siècles de présence humaine sous vos pieds, au creux des falaises. Grotte après grotte, je découvre des cavités où l’homme préhistorique s’est réfugié, un four à pain romain (si si), et même les ruines d’un fort antique, planqué là comme un secret bien gardé. Le tout sans guides ni cohue. Juste moi, les pierres, et quelques autres promeneurs qui chuchotent comme dans une bibliothèque de la nature.
J’ai croisé des orchidées sauvages, des buissons de genévriers, et ce qu’il me semble être un couple de faucons en train de négocier une chasse au-dessus des rochers. Ici, pas de sentier en gravier propret : le chemin est vivant, un peu brut, ça sent le vrai. Même les panneaux explicatifs ont ce ton calme et pédagogue qu’on aimerait retrouver dans certains musées.
Après deux bonnes heures de marche contemplative (et quelques photos maladroites de papillons), j’arrive à La Flobette, une petite buvette au bord de la Lesse. Une tartine au fromage de chèvre, une bière locale bien fraîche, et mes jambes qui me disent merci. La rivière coule juste là, paisible, et je me dis que franchement, j’ai rarement vu un endroit aussi simple et apaisant.
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