Le Grand Bain : quand la piscine devient un plongeon existentiel
Je ne m’attendais pas à ça. Franchement, je pensais passer une soirée peinarde devant une petite comédie sympa. Mais Le Grand Bain, c’est plus qu’un film rigolo sur des mecs en slip de bain. C’est une vraie bouffée d’oxygène, un plongeon tendre dans la faille humaine, et mine de rien, un des meilleurs “feel good” français de ces dernières années.
Des losers magnifiques
Le pitch ? Une bande de gars cabossés par la vie — dépressifs, paumés, en crise de la quarantaine ou de la cinquantaine — décide, sur un coup de tête, de former une équipe de natation synchronisée masculine. Rien que ça. Oui, des barbus en maillot qui répètent des chorés dans une piscine municipale. D’un ridicule absolu. Et pourtant, ça fonctionne. À fond.
On retrouve un casting cinq étoiles : Mathieu Amalric en quadra au bord du gouffre, Guillaume Canet en chef d’entreprise au bord du burn-out, Benoît Poelvoorde en vendeur de piscines looser magnifique, Jean-Hugues Anglade en rockeur cramé, Philippe Katerine en ovni lunaire (et génial). Sans oublier Virginie Efira et Leïla Bekhti, parfaites en coachs à poigne et à panache.
Du rire, des larmes (et du chlore)
Mais ce qui surprend, c’est que derrière l’humour, Le Grand Bain nage en eaux profondes. La dépression, la solitude, la paternité absente, l’échec, les rêves brisés — tout y est, mais sans jamais tomber dans le pathos. C’est drôle, c’est sincère, et surtout, ça parle de reconstruction. D’amitié. De se lancer, même quand on pense qu’il est trop tard.
Le genre de film qui te donne envie d’appeler tes potes après, ou de t’inscrire à un cours de danse aquatique. Vraiment. (Bon, j’ai juste pris une bière à la place, mais l’intention y était.)
Une mise en scène qui respire
Gilles Lellouche, pour son premier film solo en tant que réalisateur, livre une œuvre pleine de tendresse et de maîtrise. Il filme ses personnages avec amour, sans moquerie, avec juste ce qu’il faut de kitsch et de grâce. Et la bande-son, entre musique planante et tubes pop, est une pépite.
En bref ?
Le Grand Bain, c’est un peu comme un saut dans le vide qui finit bien. C’est absurde et touchant. C’est du cinéma populaire qui ne prend pas les gens pour des imbéciles. Et ça fait du bien. Un film qui te dit : “T’es pas seul, mec. Viens nager avec nous.” Et franchement, ça fait chaud au cœur.
Fiche technique
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Titre : Le Grand Bain
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Réalisateur : Gilles Lellouche
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Sortie : 2018
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Durée : 2h02
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Genre : Comédie dramatique
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Distinctions : 10 nominations aux César, César du meilleur acteur dans un second rôle pour Philippe Katerine
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