Il est des films qui, sans un mot, parviennent à vous toucher en plein cœur. Flow en fait partie.
Dès les premières images, je suis happé par ce monde post-apocalyptique où l’eau a tout englouti. Un petit chat noir, aux yeux empreints de curiosité et de solitude, tente de survivre dans ce paysage englouti. Son refuge : un bateau à voile, partagé avec un capybara somnolent, un lémurien chapardeur, un labrador joueur et un oiseau blessé. Ensemble, ils voguent sur les flots, apprenant à cohabiter malgré leurs différences.
Ce qui frappe dans Flow, c’est l’absence totale de dialogues. Et pourtant, chaque regard, chaque mouvement, chaque silence en dit long. La musique, composée par le réalisateur lui-même, Gints Zilbalodis, accompagne parfaitement cette aventure sensorielle.
Le film est une prouesse technique, réalisé avec un budget modeste et des outils open-source comme Blender. Mais au-delà de la technique, c’est une véritable ode à la nature, à la résilience et à la solidarité.
Présenté au Festival de Cannes 2024 dans la section “Un Certain Regard”, Flow a conquis le public et la critique, remportant notamment le Prix du Jury et le Prix du Public au Festival d’Annecy. Il a également été couronné du Golden Globe du Meilleur Film d’Animation et de l’Oscar du Meilleur Film d’Animation en 2025.
En sortant de la projection, je me suis surpris à réfléchir à notre monde, à notre rapport à la nature et aux autres êtres vivants. Flow est plus qu’un film d’animation, c’est une expérience, un voyage introspectif qui reste en mémoire bien après le générique de fin.
Titre : Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau
Réalisateur : Gints Zilbalodis
Durée : 1h25
Pays : Lettonie, Belgique, France
Sortie en Belgique : 15 janvier 2025
Public : À partir de 6 ans
Si vous êtes à la recherche d’une œuvre poétique, immersive et profondément humaine (malgré l’absence d’humains à l’écran), ne manquez pas Flow.